Catherine BOUROCHE (1942-2015) a vécu et créé à Paris. Elle nous a quitté subitement le 11 décembre 2015 au matin, tandis que se poursuivait l'exposition "Temps calme, beau fixe" dont elle était le sculpteur".

Diplômée de l'École Nationale Supérieure des Métiers d'Art et des Arts Appliqués, Paris.
A été chargée de cours à l'ESAG-Penninghen et chef d'atelier aux Ateliers du Carrousel (Musée des Arts Décoratifs) à Paris jusqu'en 2003.

Expositions personnelles récentes

 2006-2011: Galerie Toutes Latitudes Vincennes

 2003: Mac 2000 Paris

 1999: OPAC Reims - 1998: Galerie Delfi Form, Zwelle (Pays-Bas)

Expositions collectives récentes:

2015 et 2013 galerie ART aujourd'hui, Paris - 2009: Biennale de sculptures de Yerres (Essonnes) - Salon des lauréats, Galerie L'écu de France, Viroflay - 2007 et 2012: à Gagny et Troyes avec La Peau de l'Ours.

 Salons: Jeune Sculpture, Salon de Mai, Montrouge, Grands et Jeunes d'Aujourd'hui, Biennale des 109.

 Commandes publiques et privées: 2008: ZAC de Goyen (Ile et Vilaine) 1975/76 : 1% pour les établissements scolaires: Reims, Pré-en-Pail (Mayenne) Nemours, Caudry (Nord). Achat du FNAC en 1983.

Nous garderons l'image de son sourire et le souvenir de  la gentillesse volontaire avec laquelle elle nous avait fait retarder cette exposition, "Temps calme, beau fixe"  prévue de longue date et dont le titre avait été conçu pour elle et autour d'elle. Car Catherine était volontaire autant qu'aimable. Elle avait décidé que rien et surtout pas la maladie, ne l'empêcherait de réaliser "son" exposition et d'y présenter le plus grand nombre possible de pièces inédites. C'était sa fenêtre d'espoir, son talisman. Et l'œuvre à laquelle elle s'était dévouée corps et âme, restera un viatique de calme et de sérénité, un  message d'espoir  pour celles et ceux qui ont le bonheur de vivre auprès d' une de ses sculptures.

 Le vif et le discret (extraits d'une préface de catalogue par Bernard Noël)

(…) Les sculptures de Catherine Bouroche (…) assument à l’évidence la règle fondamentale, en sculpture, de la simplicité. Le choix est limité à l’horizontale et à la verticale, au lisse et au rugueux, au mat et au brillant, au volume courbe et au volume carré. Tout cela entretient un rapport avec la peau, la croûte, le sol, bien qu’on parle plus couramment de surface afin, peut-être, d’écarter la sensualité au profit du sens.

 Il est vrai que les entraves, les écrous, les cages, les portiques, (…) suggèrent des contraintes, mais peut-on enchaîner un nuage ? L’angle droit, depuis toujours si directif et cassant, cesse de l’être quand il porte des ondulations, et qu’elles-mêmes provoquent des éclats de lumière ou bien des tentations pour le toucher. Ainsi, sous une raideur qui est un défi à la séduction, les œuvres de Catherine Bouroche dissimulent un frémissement discret dont le regard s’éprend dès qu’il le perçoit.
Bernard Noël