Née en 1951 à Montmartre, diplômée de L’E N S A D en 1975 (architecture intérieure ).
Travaille dans l’atelier de A .  MINOT, sculpteur – plasticien. à Sèvres .
Collabore et participe de1974 à 1980 à des commandes de 1%: sculptures monumentales et bas reliefs en céramique, fresques et peintures polyuréthane.
Expose depuis 1981



Pascale Proffit est née dans une famille de théâtreux.. Elle a appris à faire de la céramique sur le tas sans passer par les écoles. Techniquement, elle sait fort bien faire de la céramique, mais elle l’utilise de façon sommaire: de la terre blanche, de temps à autre enfumée pour obtenir du noir. Elle évoque de toute évidence les dessinateurs de bandes dessinées dont l’argument majeur est le seul trait la seule ligne . Elle se suffit de ce blanc et de ce noir, parfois soutenus par des pièces métalliques, parce qu’il faut bien porter ses formes aventureuses, trop longues ou trop hautes.
Aventureuses par rapport aux ressources de la céramique, mais sans complexité particulière: ses personnages sont plutôt simplifiés à l’extrême, réduits à des visages ronds et souriants et parfois même à moins que cela à des jambes un nez et une bouche….

…Elle sait ce qu’est la liberté d’un geste; la contradiction du clown qui fait rire parce qu’il tombe, en riant lui-même aux éclats parce que c’est son objectif faire rire; la duplicité du regard qui voit le drolatique en toutes circonstances. Pas dans le tragique, même s’il existe aussi... Pascale Proffit cherche à nous amuser et, au besoin, nous faire réfléchir. A nous de choisir.
Du clown, elle a retenu la propension au déguisement. Bien sûr, ses figures nous représentent et nous moquent, gentiment. D’où sortent elles? De la bandes dessinées, certainement, mais bien plus loin elles trouvent leur origine dans les figures grotesques qui décoraient les assiettes de Moustier au XVIII siècle, et, plus loin encore, dans les chapiteaux de nos églises romanes et les bordures des manuscrits médiévaux.
L’art de Pascale Proffit est la contemporaine transcription d’un goût vieux comme le monde: aimer rire de soi et des autres, avec une tendre complicité.
 
 Cinquante ans de céramique française 1955- 2005
 Une collection nationale (éditions de la réunion du musée national Paris 2005)
 Antoinette Faÿ-Hallé (Conservateur général du patrimoine, chargé du musée national de céramique, Sèvres.)